Sandro Cohn, 22 ans, transforme les déchets des calanques en lunettes de soleil durables avec CYEL
À 22 ans, Sandro Cohn a intégré l’école entrepreneuriale KEDGE. Après un BTS et un Bachelor, Sandro Cohn a décidé de s’orienter vers l’aventure entrepreneuriale : un choix qui lui permet de révéler sa vocation. Aujourd’hui, il incarne une nouvelle génération d’entrepreneurs : engagés, créatifs et tournés vers l’impact.
De l’idée à l’action : l’école entrepreneuriale comme tremplin
Quand il intègre KEDGE en 2023, Sandro Cohn rejoint le programme entrepreneurial avec une idée déjà en tête, mais encore à structurer. Au fil des mois, il apprend à affiner son concept, à construire un budget prévisionnel, à définir une image de marque. Grâce à l’accompagnement de professionnels investis, son intuition se transforme en un véritable projet entrepreneurial. En parallèle, il intègre KEDGE Entrepreneurship, l’incubateur de l’école, où il bénéficie d’un coaching personnalisé, notamment pour préparer ses pitchs et élaborer sa stratégie de communication.
Naissance d’un projet : CYEL, les lunettes des calanques
L’idée de CYEL naît lors de balades sportives dans les calanques autour de Marseille. Face à l’accumulation de déchets plastiques dans ces sites naturels emblématiques, Sandro Cohn commence à réfléchir à une manière de leur donner une seconde vie. Il se rapproche alors de l’association Clean My Calanques, spécialisée dans le ramassage des déchets. Ensemble, ils collaborent pour réduire l’impact de la pollution plastique : l’association fournit à Sandro Cohn des déchets en plastique PET, qu’il transmet ensuite à un fabricant. Plus de 30 kg de plastique collectés chaque mois, transformés en montures stylées. Un procédé qui permet à CYEL d’économiser 20 litres d’eau et 1,5 kg de CO₂ pour chaque paire produite.
Ce dernier transforme cette matière première en lunettes de soleil écoresponsables.
J’avais déjà en tête de créer une marque de lunettes stylées. L’élément déclencheur, ça a été de voir l’impact du plastique dans les calanques. Je me suis dit : on peut en faire quelque chose de beau, de durable et qui a du sens.
CYEL : des montures engagées au style méditerranéen
Chaque paire de lunettes CYEL est composée de 90 % du plastique recyclé provenant d’usines françaises et les 10 % restants sont issus des calanques, collectés en partenariat avec Clean My Calanques. Ces 10 % sont symboliques : les déchets récupérés dans la nature sont parfois trop dégradés ou fragiles pour garantir la qualité et la durabilité des montures.
Les lunettes sont fabriquées à partir de granulés recyclés à Dijon, les étuis sont produits à Annecy, les packagings dans les Yvelines, et l’assemblage est réalisé dans l’Ain, berceau de la lunetterie française. Pour les verres, Sandro Cohn a misé sur la qualité italienne avec les modèles DIVEL, offrant une protection solaire de catégorie 2 à 3.
Une dynamique entrepreneuriale bien lancée
Depuis février 2024, le projet a pris de l’ampleur. Sandro Cohn a déjà vendu 95 paires de lunettes, principalement via son site internet. Une campagne de financement participatif sur Ulule est en cours pour accélérer les ventes estivales. Objectif : convaincre des concepts stores et boutiques streetwear. Quatre à cinq points de vente, dont un à Marseille, sont déjà prêts à distribuer la marque.
Grâce au réseau KEDGE Entrepreneurship, Sandro Cohn a obtenu un prêt d’honneur de 40 000 € et a été mis en relation avec des partenaires clés grâce à son coach.
L’ambition : élargir l’impact
CYEL ne compte pas s’arrêter à Marseille. Sandro Cohn ambitionne de déployer la marque à l’échelle nationale. Il prévoit de lancer de nouvelles collections et d’organiser des opérations de ramassage dans d’autres régions, comme Bordeaux ou la Bretagne, pour démultiplier l’impact environnemental du projet.
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CYEL, les lunettes marseillaises engagées, (tarpin) stylées - Ulule